Comment se débarrasser du syndrome de l’imposteur ?
Vous avez l’impression que tout ce que vous faites est dû au hasard ou à un simple coup de chance ? Que vos compétences ne sont jamais à la hauteur ? Vous avez constamment cette petite voix intérieure qui vous murmure : “Tu vas finir par être démasquée” ?
Rassurez-vous, vous n’êtes pas seule à expérimenter ce qu’on appelle le syndrome de l’imposteur. Procrastination, auto-sabotage, comparaison permanente aux autres… Ce syndrome peut devenir un véritable frein à votre réussite.
Mais bonne nouvelle, il n’est pas une fatalité ! Dans cet article, je vous propose de comprendre pourquoi ce sentiment s’installe, comment il se manifeste, et surtout 7 conseils concrets (et applicables dès aujourd’hui) pour enfin vous en débarrasser !
Vous méritez de croire en votre valeur et de construire votre réussite sereinement. Alors, prête à passer à l’action ?
Le syndrome de l’imposteur, qu’est-ce que c’est ?
Définition
Le syndrome de l’imposteur est un phénomène psychologique où une personne doute constamment de ses compétences et attribue ses réussites à des facteurs externes, comme la chance ou le hasard, plutôt qu’à son talent ou ses efforts.
Pour pouvoir parler de syndrome de l’imposteur, il faut réunir 3 conditions :
- L’incapacité à s’attribuer une réussite
- L’impression d’être surestimée
- La peur d’être démasquée
Selon une étude publiée en 2011 par l’International Journal of Behavioral Science, près de 70% des individus expérimenteraient ce syndrome à un moment donné de leur vie (source). De plus, ce syndrome affecte particulièrement les femmes, souvent conditionnées par des normes sociales à sous-évaluer leurs capacités. Selon une étude partagée lors des Assises de la Parité 2021 de KPMG, elles sont 75% à en souffrir, contre 50% des hommes (source).
Le syndrome de l’imposteur n’est pas un trouble mental officiel, mais plutôt d’un schéma de pensées dysfonctionnelles qui peuvent entraîner des impacts significatifs sur la vie personnelle et professionnelle.
À savoir : ce terme a été introduit pour la première fois en 1978 par les psychologues Pauline Clance et Suzanne Imes, qui ont observé ce sentiment chez des femmes à haut potentiel professionnel malgré leurs succès évidents.
Les conséquences sur son activité en freelance
Le syndrome de l’imposteur, si on ne cherche pas à s’en débarrasser, peut avoir des répercussions significatives sur la vie personnelle et professionnelle, notamment chez les freelances. Voici certaines conséquences que je rencontre le plus fréquemment chez mes élèves et consœurs :
Procrastination
La peur de ne pas être à la hauteur peut paralyser l’action. Ainsi, certaines personnes remettent sans cesse leurs projets ou tâches à plus tard, persuadées qu’elles ne réussiront pas à répondre aux attentes.
Auto-sabotage
Ce phénomène se traduit par des comportements inconscients qui nuisent à la réussite. Par exemple :
- Refuser une opportunité par peur de l’échec
- Fixer des tarifs trop bas par peur de “ne pas mériter” une rémunération à la hauteur de votre expertise
- Etc.
Surmenage et épuisement
Pour compenser son sentiment d’illégitimité, une Assistante Freelance atteinte du syndrome aura tendance à travailler excessivement. Cela peut conduire à un épuisement émotionnel et à une perte de motivation.
Manque de confiance en soi
Ce manque de confiance freine la capacité à prendre des risques ou à élargir votre champ d’action, par exemple en proposant de nouvelles offres ou en prospectant activement de nouveaux clients.
Les 5 types de syndrome de l’imposteur
Saviez-vous qu’il existait plusieurs types de syndrome de l’imposteur ? Découvrez-les ci-dessous pour mieux identifier votre syndrome et pouvoir vous en débarrasser !
1. Le perfectionniste
Les perfectionnistes se fixent des standards irréalistes et s’en veulent dès qu’ils font la moindre erreur. Ils ont du mal à célébrer leurs succès, car ils pensent toujours qu’ils auraient pu mieux faire, ce qui alimente leur sentiment d’imposture.
2. L’expert
L’expert doute de sa légitimité tant qu’il n’a pas acquis toutes les connaissances possibles dans son domaine. Il a peur de se retrouver face à une question à laquelle il ne saurait répondre, ce qui le pousse souvent à se former de façon excessive et à retarder le passage à l’action.
3. Le soliste
Le soliste pense qu’il doit tout accomplir seul pour prouver sa valeur. Il voit l’aide des autres comme un signe de faiblesse ou d’incapacité, ce qui peut l’isoler et limiter son efficacité.
4. Le génie naturel
Les génies naturels se jugent selon leur capacité à exceller sans effort. S’ils rencontrent des obstacles ou doivent fournir trop de travail, ils perçoivent cela comme une preuve de leur incompétence innée.
5. Le super-humain
Les super-humains tentent de tout gérer à la perfection. Ils associent leur valeur personnelle à leur capacité à exceller dans tous les domaines, ce qui les mène souvent à l’épuisement.
Ces différents profils montrent que le syndrome de l’imposteur peut se manifester de manière variée, mais il a toujours un point commun : il freine l’estime de soi et la réussite.
7 conseils pour (enfin) se débarrasser du syndrome de l’imposteur
1. Identifier ses pensées négatives pour les contrer
La première étape, pour vaincre le syndrome de l’imposteur, consiste à reconnaître vos pensées négatives.
Ces dernières peuvent prendre la forme d’idées comme “Je ne suis pas à la hauteur” ou “J’ai simplement eu de la chance”. Ces jugements internes sont souvent irrationnels, mais ils influencent fortement votre perception de vous-même.
Pour les contrer, commencez par noter ces pensées automatiques face à des situations stressantes ou marquantes.
Ensuite, analysez-les objectivement : sont-elles basées sur des faits ou sur des suppositions ?
Une fois identifiées, reformulez-les de manière positive et réaliste. Par exemple, remplacez “Je ne vais pas y arriver” par “Je me prépare au mieux, et je tirerai des leçons de cette expérience, quoi qu’il arrive”.
Vous verrez qu’avec le temps, ce travail sur vos schémas cognitifs deviendra une habitude. Vous pourrez ainsi plus facilement répondre à vos doutes avec des affirmations justes et bienveillantes !
2. Tenir un journal de ses succès pour vaincre le syndrome de l’imposteur
Un journal des succès est un outil puissant pour se libérer du syndrome de l’imposteur. Il s’agit de répertorier régulièrement vos réussites, les grandes comme les plus petites. Ce journal devient ainsi une preuve tangible de vos compétences et de vos progrès.
Mon conseil : prenez quelques minutes chaque semaine pour noter ce que vous avez accompli. Cela peut être :
- Un appel découverte qui s’est bien déroulé
- Un retour client positif
- Une tâche que vous avez exécutée plus facilement que d’habitude…
Vous l’avez compris, l’idée est de vous constituer une banque d’éléments concrets à consulter lorsque le doute s’installe.
Ce simple acte de documentation contribue à briser le cercle vicieux de l’autocritique en mettant en avant vos forces plutôt que vos faiblesses. Et avec le temps, ce journal devient une ressource essentielle pour renforcer votre confiance en cas de coup de mou !
3. Se fixer des objectifs réalistes et mesurables
Pour surmonter le syndrome de l’imposteur, pensez à vous donner des objectifs clairs et atteignables. Trop souvent, les personnes concernées s’imposent des attentes irréalistes, ce qui amplifie leur sentiment d’incompétence lorsqu’elles échouent.
Commencez par découper vos projets en petites étapes spécifiques. Cela rend les objectifs moins intimidants ! Par exemple, au lieu de viser “devenir un expert en facturation”, préférez des actions comme “suivre un module de formation sur la facturation ce mois-ci”.
Assurez-vous également que vos objectifs sont SMART :
- Spécifiques
- Mesurables
- Atteignables
- Réalistes
- Temporellement définis
Ainsi, vous pouvez évaluer précisément vos progrès et célébrer vos réussites en chemin ! Cette approche méthodique vous aide à renforcer votre sentiment de compétence en vous apportant des preuves tangibles de vos capacités.
4. Bien s’entourer pour venir à bout du syndrome de l’imposteur
Votre entourage joue un rôle très important dans la gestion de votre syndrome de l’imposteur. Être bien entourée, c’est pouvoir vous appuyer sur ces personnes qui vous soutiennent et vous encouragent à croire en vos capacités.
Identifiez les membres de votre famille, vos amis ou vos collègues qui vous inspirent et vous motivent. Échangez avec eux sur vos ressentis : parfois, une simple conversation peut apporter du positif et vous rappeler vos forces !
S’entourer, c’est aussi rejoindre des communautés ou des groupes d’entraide, en ligne ou en présentiel. Par exemple, un réseau de freelances peut être une excellente ressource pour partager vos expériences et recevoir des conseils concrets.
Enfin, pensez à vous tourner vers un mentor qui pourra vous guider et vous aider à surmonter vos blocages si vous en ressentez le besoin. Une perspective extérieure bienveillante aide souvent à transformer vos doutes en opportunités d’apprentissage et d’évolution.
5. Pratiquer l’auto-compassion et la bienveillance envers soi-même
L’auto-compassion est une habitude que je vous recommande de mettre en place pour vous débarrasser du syndrome de l’imposteur.
Eh oui, souvent, nous avons tendance à nous juger très sévèrement ! Adoptez plutôt un ton intérieur doux et bienveillant, comme celui que vous utiliseriez avec un ami proche.
Par exemple, si vous vous surprenez à penser “Je n’ai pas été assez performante sur ce projet”, essayez de reformuler : “J’ai fait de mon mieux dans le contexte donné, et cela suffit”.
En parallèle, n’oubliez pas de célébrer vos petites victoires, comme nous en avons déjà parlé. Accordez-vous des récompenses symboliques, comme une pause bien méritée, une sortie agréable ou même une simple auto-félicitation.
Je vous le garantis : se traiter avec bienveillance renforce la confiance en soi sur le long-terme et permet de naviguer plus sereinement entre les succès et les échecs !
6. Arrêter de se comparer pour se débarrasser du syndrome de l’imposteur
La comparaison constante, surtout à l’ère des réseaux sociaux, peut fortement alimenter votre syndrome de l’imposteur. En effet, vous voyez souvent les moments de gloire des autres sans avoir accès à leurs défis ou échecs…
Pour réduire ces comparaisons, concentrez-vous sur votre propre progression. Posez-vous des questions comme :
- Où en étais-je il y a un an ?
- Quels progrès ai-je faits depuis que j’ai commencé ?
- Etc.
Essayez également de limiter votre exposition aux contenus qui renforcent ce sentiment d’infériorité. Mon astuce personnelle : évitez de suivre les comptes qui vous font douter de vous et privilégiez ceux qui vous inspirent ou vous apportent des conseils et ressources concrètes.
L’objectif est de rester focus sur ce qui est essentiel pour vous ! Ainsi, au lieu de comparer vos résultats à ceux des autres, mesurez votre évolution personnelle. Vous verrez rapidement que vous avez plus progressé que vous ne le pensiez !
7. Prendre du recul avec des moments de réflexion ou de pause
Un rythme effréné laisse peu de place à une évaluation objective de vos réalisations, ce qui peut exacerber votre syndrome de l’imposteur… Je vous recommande vivement de prendre du recul régulièrement pour vous reconnecter à vos réussites et ainsi éviter l’épuisement.
Comment faire ?
- Bloquez des moments réguliers dans votre emploi du temps pour réfléchir à vos accomplissements récents
- Posez-vous des questions simples : “Qu’est-ce que j’ai réussi cette semaine ?” ou “Quelle tâche a été un défi, et comment l’ai-je surmontée ?”
Ces pauses sont aussi l’occasion de vous déconnecter : une promenade, une séance de méditation ou simplement un moment sans écran suffisent parfois à apaiser l’esprit.
Enfin, n’oubliez pas que le repos fait partie intégrante de la réussite. Vous serez plus productive et plus confiante après avoir pris le temps de recharger vos batteries !
J’espère qu’avec ces 7 conseils concrets, vous avez compris que le syndrome de l’imposteur n’est pas une fatalité ! Vous pouvez vous en débarrasser en utilisant les astuces partagées et avec un changement progressif de vos schémas de pensée.
Imaginez tout ce que vous pourriez accomplir si vous osiez enfin croire en votre valeur et en vos compétences ! Je vous le dis : il est temps de laisser derrière vous ces doutes paralysants et de construire une activité en freelance épanouissante et à votre image.
Vous souhaitez aller plus loin pour développer votre confiance en vous, structurer votre entreprise et atteindre vos objectifs ?
Découvrez ma formation “Devenir Assistante Freelance en 90 jours”. Je vous accompagne pas à pas sur 3 mois pour surmonter vos blocages, définir une stratégie claire et vivre pleinement de votre activité !